Politique
« Tournée générale ! »
15.12.2005
Sur la politique de Steve Stevaert.
Dans l’élégie originelle de Shakespeare pour César, Marc Antoine était obligé d’utiliser un art oratoire subtil pour déguiser son manque d’objectivité. Pour éviter cela, je vais donc tout de suite me mettre à nu. Durant quatre ans, j’ai eu la chance de collaborer étroitement et de manière utile avec Steve Stevaert. Je ne serai donc pas objectif. À ceux que cela dérange, je leur conseille de laisser rapidement ces pages et de chercher refuge dans l’analyse politique traditionnelle qui écrit pour chercher l’anguille sous roche, même si les faits indiquent que nous avons entre-temps atterri dans un désert. Stevaert était en effet entré en action dans un contexte politique difficile. Bien que Stevaert ait achevé, de sa propre volonté, sa carrière politique en 2005, il reste un enfant de la crise politique des années nonante. On les a parfois appelés les années de scandales de la vie politique belge, se référant aux affaires Agusta ou Dutroux. Dans l’Europe tout entière, la confiance dans la politique avait chuté au plus bas niveau et les représentants de la démocratie avaient été soudainement mis en doute par une grande partie de la population. Le sentiment antidémocratique était lisible à travers différentes enquêtes d’où il apparaissait notamment qu’un tiers de la population estimait que notre pays serait mieux géré par des experts que par des politiciens, qu’un quart voulait carrément supprimer le Parlement et qu’une même proportion voulait faire la même chose avec les partis politiques. L’aigreur dans le pays s’exprimait entre autres par une volonté croissante de voter pour les héritiers de la collaboration. Des «collabos» qui voient dans la grandissante population des immigrés, leur nouvelle victime de choix.
Parler clairement
Durant la même période, Stevaert a développé une communication avec laquelle il allait marquer des points pendant plusieurs années: le parler clair. Lors d’un congrès, à Gand, où Stevaert allait pour la première fois parler face à la salle, il lança la toute petite phrase anodine qui fera de lui un personnage célèbre dans le camp socialiste: «J’ai jeté mon texte». Depuis, Stevaert a toujours cultivé le mythe de l’homme politique qui parle en improvisant. Le langage compliqué — fil conducteur de l’époque — devait être évité car «ce que tu ne sais pas expliquer est probablement aussi impossible à expliquer». «Communiquer clairement» s’appelait, dans le langage stévaertien, le «parler clair». Stevaert a eu le talent de comprendre que le langage écrit avait quelque chose d’arrogant, déviait formellement et radicalement de la langue parlée et pour cette raison donnait l’impression que l’orateur narguait des yeux son public. «Le socialisme ne peut jamais mépriser les gens», me confiait-il. «D’où mon combat contre les intellectuels.» Bien que, en coulisses, Stevaert ait entretenu beaucoup de contacts avec les intellectuels, en public, il a presque fait de la critique des intellectuels un sport national. L’attaque contre les intellectuels, ces nouveaux aristocrates de la société, a bel et bien été une stratégie consciente pour maintenir la politique là où il l’entendait: dans le giron des représentants de la population. Stevaert a été l’antidote d’un système dans lequel un petit groupe de personnes ferait la pluie et le beau temps sans jamais devoir assumer la moindre responsabilité. Stevaert a trouvé que l’homme politique avait une dette envers «les gens ordinaires». Il a aussi estimé que lui-même, en tant que personne «peu scolarisée», avait une fonction d’exemple. Peu scolarisé ne signifie pas nécessairement «incapable». D’où aussi son plaidoyer pour valoriser l’enseignement professionnel et combattre le système des filières, dans le but d’écarter tous les mécanismes qui créent des inégalités dans l’enseignement. Stevaert sait naturellement que le langage spécialisé est utile pour préciser les subtilités, mais le jargon peut aussi être utilisé comme un mécanisme d’exclusion. Le jargon trace en réalité un cordon invisible autour du groupe qui l’utilise, maintient l’identité spécifique du groupe et l’isole finalement du reste du monde. Nous avons déjà tous été témoins de discours totalement incompréhensibles ou d’avoir été époustouflés par le langage technique là où cela pouvait tout aussi bien être dit en langage simple. Stevaert n’avait pas seulement des difficultés avec le discours intellectuel, il en avait également avec l’intellectualisme sarcastique. Son conflit avec l’extrême gauche — sur ses sites internet, critiquer Stevaert était son sport favori — avait toujours un rapport avec le manque d’efficacité qu’on lui a reproché. Pour l’extrême gauche, les analyses théoriques de gauche auraient dû l’emporter face à une politique pragmatique, malgré ou grâce au fait qu’il avait réussi à faire quelque chose. En réalité, Stevaert a tiré les leçons du déclin de Louis Tobback en tant que ministre de l’Intérieur, qui a été dépeint par les intellectuels sarcastiques de gauche des années nonante comme un bouledogue énergique. «Tobback a engagé à ce moment-là le combat contre les soixante-huitards», m’a dit plus tard Stevaert. Lui-même ne pouvait pas déclencher une lutte semblable parce que ce groupe est précisément celui qui façonne l’opinion publique et qui a même, à la limite, les médias en poche. Stevaert a donc décidé de ne pas les affronter, mais au contraire de jouer le jeu avec eux. Ainsi, il a parfois été sévèrement critiqué au sein du parti, mais il n’est jamais entré dans une bataille qu’il ne pouvait pas gagner.
Tactique et stratégie
L’intégrisme de l’extrême gauche a toujours irrité Stevaert. Dans un système qui fonctionne avec des gouvernements de coalition, le pragmatisme est en effet l’unique manière de faire pencher la politique à gauche. Il a lui-même toujours fait la distinction entre stratégie et tactique. «La stratégie est la ligne qu’on suit à long terme», me disait-il et «la tactique représente les sauts qu’on doit faire en cours de route». Les déclarations de Stevaert sur le droit de vote des étrangers au niveau communal, ou plutôt l’absence de celles-ci, illustrent de manière frappante comment Stevaert a exploité la stratégie et la tactique pour atteindre son but. Tactiquement, il s’est tu parce qu’il s’est rendu compte que le débat avait un vrai potentiel explosif, comme le VLD a pu le sentir passer. En coulisses, il a construit stratégiquement une coalition capable d’avaliser ce droit de vote. Stevaert a commencé par désigner Els Van Weert (Spirit), son partenaire de cartel, comme porte-parole sur le droit de vote des étrangers, alors que d’autres socialistes progressistes auraient volontiers voulu se profiler sur ce thème, ce que Stevaert tentait justement d’éviter. Ce pinaillage de gauche ne pouvait qu’échouer et le pragmatisme a fait en sorte que le débat a avancé. Stevaert savait qu’il fallait solidement tenir sa propre base sur un thème aussi sensible. Étant donné qu’aucun parti flamand au sein du Parlement ne pouvait former une majorité, prêcher auprès de convaincus ne pouvait mener qu’à un échec. Une rhétorique progressiste inefficace semblait même injurieuse à Stevaert auprès de sa base progressiste. Cette tactique ne mène non seulement nulle part, mais elle a en plus comme seul objectif de créer un profil idéologique dans le but de ramasser quelques voix. Elle se limite finalement à lancer des promesses sans déployer les efforts nécessaires à leur réalisation. Et Stevaert a trouvé qu’agir de la sorte n’était en fin de compte que tromper l’électeur. «Le SP.A est l’unique parti qui réalise plus que ce qu’il promet», a-t-il un jour lancé en guise de boutade. Peser sur la gestion politique a été le plus grand défi de Stevaert, pas de devenir l’homme politique le plus progressiste.
Reprofiler le parti
Sous de la présidence de Stevaert, le SP.A est peut-être devenu le plus féminisé des partis de Flandre. Tant par son nombre de mandataires que par les thématiques traitées. En 2003, 45,7% des mandataires SP.A étaient des femmes, mais au lieu de recueillir des applaudissements, Stevaert a dû affronter la critique. Les femmes parlementaires étaient tout à coup trop séduisantes et on reprocha finalement à Stevaert d’avoir chargé son parti d’une trop grande dose de «babes». Le fait que Stevaert ait réussi à féminiser un bastion masculin comme le parti socialiste était insuffisant aux yeux des critiques, ou alors il aurait dû de préférence le faire avec des femmes «moins jeunes et moins jolies», un euphémisme pour dire «moches». Par un réflexe déplacé de pseudo-féminisme, c’est leur apparence extérieure qui fut reprochée aux jeunes mandataires SP.A. Faut le faire Ndlr : en français dans le texte original. Mais Stevaert n’a pas fait que féminiser son parti, il voulait également moderniser son style et élargir ses thématiques. L’élection de son prédécesseur, Patrick Janssens, constituait déjà une première étape. L’audace politique consistait à œuvrer pour la création d’un tout nouveau profil socialiste. Stevaert était convaincu que des partis qui voulaient gagner devaient placer leurs thèmes en tête de l’agenda politique. En 1995, les socialistes avaient encore pu obtenir des bons résultats avec un thème aussi classique que la sécurité sociale. Mais comme Norbert De Batselier Président socialiste du parlement flamand, partisan d’une recomposition politique progressiste.. l’avait déjà fait remarquer plus tôt, les socialistes devaient s’élargir s’ils ne voulaient pas être perçus comme le parti «des faibles, des malades et des moches». Après 1999, Stevaert allait ainsi lancer de nouveaux thèmes : mobilité, fiscalité, culture (grâce aussi à son partenaire de coalition Spirit), questions éthiques, soins de santé… Un élargissement des sujets qui devait nécessairement être porté par un nouveau personnel politique doté du profil adéquat pour en assurer la crédibilité. Le publicitaire Janssens avait justement un tel profil. Steve Stevaert et Johan Vande Lanotte avaient préparé le terrain pour un président en t-shirt et costume Armani. Tout ce qui était atypique en Janssens était, aux yeux de Stevaert, un bel apport. Janssens pouvait rénover le parti beaucoup plus facilement en tant que nouveau venu que n’importe quel soldat du parti blanchi sous le harnais. Le parti socialiste devient alors une «alternative sociale progressiste» comme SP.A, les nouvelles initiales du parti et se positionne comme un parti qui vise l’égalité des chances pour tous. Stevaert alla encore plus loin que Janssens en abordant des thèmes que le marketing décrivait, par convention, comme «féminins». Et en tant que ministre de la Mobilité et des Travaux publics, il était habilité à traiter de tels thèmes utiles.
Mobilité et transports publics
Le cycliste passionné Stevaert se fixa d’abord comme objectif les victimes de la route. Tout comme il l’avait fait précédemment avec une politique sévère à l’encontre des infractions en matière de construction (où il avait fait raser des constructions illégales, y compris des villas), il n’a pas hésité à s’en prendre au machisme routier. En deux temps trois mouvements, la Flandre se retrouva rapidement pleine de caméras automatiques pour flasher les infractions routières. Résultat : en 2002, le nombre de morts sur la route diminua de 12~% par rapport à l’année précédente. C’était la deuxième plus forte baisse en 25 ans. L’Institut belge de la sécurité routière fut d’avis qu’il y avait là un lien «avec le grand intérêt qu’a connu la sécurité routière en 2002, tant dans la politique gouvernementale que dans les médias et dans l’opinion publique». Dans les sondages sur les intentions de vote, il apparaissait rapidement que la mobilité et la sécurité routière surgissaient du néant comme motifs potentiels de vote pour un parti. Et ça n’étonnera personne de lire que ceux qui considéraient ces thèmes comme importants voulaient de préférence voter pour le SP.A. Stevaert soufflait le chaud et le froid. Tandis qu’il s’en prenait durement aux chauffards assassins, il développait une politique douce en matière de transports en commun : des bus gratuits pour les plus de 65 ans. Stevaert pensait qu’on ne pouvait pas promouvoir les transports en commun si la qualité du produit restait de bas de gamme. Mais sa stratégie fut totalement différente de celle d’Agalev, qui voulait aussi promouvoir les transports en commun en en améliorant la qualité. Stevaert a d’abord compris qu’aucun parlement n’investirait des milliards dans De Lijn (autobus publics flamands) si les bus circulaient à vide dans le pays. Il a alors pris le problème par l’autre bout: d’abord remplir les bus et créer ainsi dans le public une demande de modernisation des transports en commun. Les abonnements gratuits pour les plus de 65 ans remplirent les trams et les bus, et des adaptations du système d’abonnements firent en sorte que d’autres tranches d’âge, comme les jeunes, puissent emprunter le bus plus fréquemment, sans coût supplémentaire. Rapidement, les transports en commun furent pleins à craquer. Stevaert détenait ainsi un argument en béton pour demander plus d’argent au Parlement. À cette époque, il se réjouissait particulièrement des gaffes stratégiques des partis qui s’étaient publiquement opposés aux transports en commun gratuits. Chaque critique fit en sorte que les transports en commun, un thème typiquement vert, tombaient de plus en plus entre les mains des rouges. Enfin, sur l’échiquier politique, dans une tentative de coaliser tous les progressistes de Flandre, il joua le grand jeu au congrès électoral de 2003 et utilisa le ressort de l’émotion en annonçant que même son propre père était hostile à la coopération avec Spirit, mais qu’il avait réussi à le convaincre «pour le bien du parti». Il demanda à la salle de faire preuve de la même loyauté : «Si tu es contre, fais comme mon père et vote pour». Cette argumentation par l’absurde lui donna une majorité (avec néanmoins des grincements de dents) et, par la même occasion, un front progressiste renforcé. La méfiance s’évapora assez rapidement après qu’il apparut que l’arithmétique stévaertienne «1 + 1 = 3» rapportait bel et bien des gains en voix.
Le socialisme gratuit
Juste avant les élections de 2003, l’ex-ministre Agalev Mieke Vogels avait donné à l’un de ses collaborateurs la mission d’écrire un livre ayant pour titre évocateur : «Le gratuit, ça n’existe pas». Pour d’obscures raisons, celui-ci n’a jamais été publié. Vogels n’était naturellement pas la seule à avoir de l’aversion pour la soi-disant politique gratuite que Stevaert avait développée à cette époque. Cela avait coûté des sueurs et des larmes à Stevaert pour expliquer à la Flandre bien pensante que «gratis» — le français possède un mot bien plus agréable à l’oreille: la gratuité Ndlr : en français dans le texte original — est une réappréciation d’un mécanisme de redistribution et de partage que le socialisme avait toujours préconisé. La gratuité Ndlr : idem.. n’a surgi en réalité que progressivement après que Stevaert ait pu supprimer la redevance radio/télé. À l’époque, il n’était que ministre flamand et ne pouvait de ce fait piper mot sur une compétence fédérale comme cette redevance. Son astuce technique ne fut pas d’annuler cette taxe, mais bien de la ramener à zéro euro, ce qui entrait tout à fait dans le champ de compétences de la Région flamande. L’intervention de Stevaert était un coup rusé sur l’échiquier du gouvernement violet. Lors des négociations gouvernementales de 2000, les joueurs bleus voulaient forcer une baisse d’impôts de 235,5 millions d’euros qui profiteraient à ceux qui avaient le plus de moyens. Une mesure qui était évidemment contraire au mécanisme de redistribution «à la rouge». En supprimant la redevance radio/télé, Stevaert n’a pas réalisé de réduction d’impôts en termes de pourcentage, mais seulement une réduction forfaitaire. En bref, tout le monde obtenait exactement la même remise. Pour celui qui gagne peu, une remise annuelle d’environ 200 euros représente un paquet d’argent. Pour le gros portefeuille, ce n’est qu’une bouchée de pain. Stevaert a magistralement joué le coup. Il savait que personne ne s’opposerait à la suppression de la redevance. Aucun Flamand ne paie en effet volontiers sa taxe de télévision. C’est la raison pour laquelle il aurait pu rétorquer aux critiques : «Si vous êtes contre la suppression de la taxe sur la télévision, re-instaurez-là !». La suppression de la taxe télévisuelle ne s’appelait pas encore à ce moment-là «regarde gratuitement la télé». Stevaert ne voulait, en première instance, ni faire de petits cadeaux ni organiser les tours de force. Le gratuit est évidemment payant mais pas nécessairement coûteux. L’éclairage public des rues s’allume gratuitement tous les soirs et s’il y a le feu, les pompiers débarquent également gratuitement pour éteindre l’incendie. Ainsi, beaucoup de services publics sont déjà gratuits. C’est de là qu’a démarré Stevaert quand il a rendu le transport public gratuit pour tous les habitants d’Hasselt dès 1998. En effet, les frais pour gérer une société de transport public ont été supportés aux quatre cinquièmes par de l’argent public. Le ticket d’autobus que paie le voyageur ne s’élèvant qu’à une fraction du coût total. Stevaert se disait que la meilleure politique serviable doit supporter elle-même un coût minimum. À Hasselt, les frais supplémentaires pour rendre le transport public gratuit représentaient à peine 1% du budget de la ville. Hasselt a toutefois gagné plus : une promotion envahissante pour les transports en commun et moins de véhicules privés sur la route. Des arguments forts pour que l’infrastructure routière profite en priorité aux usagers faibles et rende les habitants heureux. Le gratuit n’a pas uniquement fonctionné comme un mécanisme de redistribution, il a aussi servi de remède contre la méfiance continue de la population à l’encontre de tout ce qui avait un rapport avec la gestion publique. Stevaert a trouvé et trouve toujours que le secteur public doit être un compagnon sympathique de la population. Les taxes forfaitaires futiles coûtent souvent plus en frais d’encaissement et de contrôle que ce qu’ils rapportent effectivement à la société et, en outre, elles sont perçues comme vexatoires par la population et doivent pour cette raison être supprimées. Si la gratuité fut un succès, il fallait encore le démontrer. L’opposition s’est fortement manifestée : les verts, les libéraux, l’extrême gauche et les démocrates chrétiens se sont réunis dans la lutte contre la politique de redistribution et contre une politique publique généreuse. Incontestablement, les critiques ne concernaient nullement l’aspect qualitatif de la réforme, mais se limitaient à du profilage politique dans le jeu partisan. Il n’est en effet jamais plaisant de voir l’opposant marquer des points.
Vraiment disparu?
Stevaert a quitté la politique nationale au printemps 2005 en surprenant tant ses amis que ses ennemis. Nous ne connaîtrons peut-être jamais les véritables raisons de son départ. Il s’agit peut-être d’une combinaison de plusieurs facteurs. Ce qui est sûr, c’est que la tâche de président de parti lui a pesé lourdement en lui coûtant chaque jour, deux jours de sa vie. Il a même relevé une étrange responsabilité pour son parti: la constatation qu’un parti politique a nécessairement besoin de bons joueurs, mais ne peut non plus courir le risque de s’ensabler dans le culte de la personnalité. Et il y a là, pour tout non-limbourgeois, quelque chose d’incompréhensible. Est-il vraiment quelqu’un de modeste où doit-on encore s’attendre à un exploit? Je ne serai en tout cas pas étonné de revoir Stevaert émerger au-delà du Limbourg.