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Non, les jeunes n’ont pas été égoïstes pendant la crise du covid-19 !

© SUSAN JANE GOLDING
Trois chercheur·euses analysent dans un chapitre d’ouvrage collectif à paraître les conséquences des confinements successifs sur les jeunes. Au contraire des discours décrivant les jeunes comme des êtres égoïstes qui ne respecteraient pas les gestes barrières et organiseraient des fêtes clandestines chaque semaine, il et elles dressent le constat d’une désillusion envers la politique classique et mettent en avant d’autres formes de politisation qui ont émergé de cette crise sanitaire. Chloé Allen, Muriel Sacco et Olivier Servais ont accepté de répondre par écrit aux questions de Politique.

On a pointé du doigt les jeunes pour certains outrepassements des règles de confinement, en évoquant parfois un égoïsme larvé, voire un conflit générationnel. Peut-on parler de crise de participation des jeunes aux mesures de confinement et, dans l’affirmative, que révèle-t-elle de leur rapport à la politique ?

CHLOÉ ALLEN : Premièrement, il est important de mentionner que les personnes dont il est question sur nos terrains ne sont pas représentatifs de l’ensemble de la jeunesse. Les jeunes avec lesquels nous avons échangé avec Muriel Sacco et Olivier Servais pour notre chapitre[1.C. Chloé, M. Sacco et O. Servais, « Les jeunesses au temps du covid en Europe. Analyse des modes de transgression de l’ordre sanitaire » in J. Hermesse et O. Servais (dir.), Déconfiner l’Europe !, Paris, Editions Karthala (à paraître).] sont parmi ceux ayant été accusés d’outrepasser les règles des confinements (parmi lesquels il y a les étudiants, les jeunes de quartiers populaires ou les jeunes militants, entre autres).

Les jeunes que je rencontre aux frontières entre l’Italie et la France, ou ceux que je côtoie pendant le covid-19 en Belgique, font partie de mouvements transnationaux contre les frontières, ils et elles se disent militant·es féministes, anticarcéraux·ales, écologistes, antiracistes, ils sont parfois artistes ou squatteur·euses. Certain·es sont précaires par choix d’une vie moins capitaliste, ils et elles occupent parfois des logements vides ou des colocations, mangent les invendus de supermarchés et ne travaillent pas ou peu. D’autres n’ont pas choisi ce mode de vie et se battent au quotidien par survie et débrouille.

Pendant les confinements, il n’est pas réellement possible de parler de crise de la participation aux mesures sanitaires chez ces jeunes. Bien que les mesures n’aient pas été appliquées à la lettre, les jeunes que nous rencontrons se soucient de l’avenir de leur société, de la justesse des mesures et s’indignent contre les injustices qu’elles soulèvent et réaffirment. La crise se situe plutôt au niveau d’une méfiance profonde dans l’appareil étatique, d’une crise de la représentation[2.M. Cohendet, Une crise de la représentation politique ?, Paris, Cités, 2004/2, n°18, p. 41-61.] et des imaginaires.

Pour beaucoup d’entre elles/eux, les réglementations étaient tout simplement inapplicables. Certain·es essayent de les respecter dans la mesure du possible, d’autres disent les adapter par « bon sens » en fonction du contexte. Comment respecter les mesures de distanciation sociale en cohabitant avec 20 personnes en squat ou en colocation ? Comment hiérarchiser les urgences entre les injonctions à respecter à la lettre des mesures qui semblent inadaptées à leurs réalités et le besoin d’organiser de l’entraide, du vivre ensemble, des distributions alimentaires et de l’hébergement solidaire ? Comment faire confiance à un État qui abandonne, selon elles/eux, toute une partie de sa population ?

L’état d’esprit des jeunes que j’ai rencontré·es traduit une crise des imaginaires. Faye, une jeune militante féministe, m’explique que les mesures sont fondées sur un modèle normatif qui ne bénéficie qu’à une partie privilégiée de la population. Elle justifie ses écarts par un manque de cohérence et de prise en compte des vécus complexes des jeunes. Ils et elles expliquent leur désengagement par rapport à l’État au profit d’un engagement local dans leur quartier et transnational au travers d’utopies militantes qui dépassent les frontières de l’Europe.

Si l’évidence des crises de confiance par rapport à l’État se perçoit dans la montée des complotismes et des populismes, les jeunes qui se sont impliqué·es dans les actions solidaires du confinement et la lutte pour la justice sociale témoignent du rejet d’un État sécuritaire qui « punit, mais qui ne se donne pas les moyens de soigner » dignement. Loin de faire preuve d’individualisme décomplexé, comme ils et elles en sont souvent accusé·es, celles et ceux-ci analysent finement les mesures au regard d’une pensée historiquement située, une vision politique qui se veut en lutte contre le sexisme, le classisme, le racisme et toutes formes de violences structurelles.

Les écarts aux règles ne se font pas seulement par nécessité de socialiser, mais aussi par remise en cause profonde de la violence symbolique qu’elles véhiculent. Ils et elles bricolent des nouvelles règles en fonction de leurs besoins et de ceux de leurs cercles de socialisation et de politisation, et façonnent de nouvelles manières de « faire collectif » et d’être ensemble.

Cette jeunesse vit une rupture de confiance avec les pouvoirs publics, elle ne pense pas l’État comme un allié, mais une menace contre laquelle il faut se défendre pour abolir le racisme, le genre, les prisons, les violences policières et la destruction du vivant. Fatigué·es de vouloir convaincre des gouvernements qui n’écoutent pas leurs revendications (les revendications des jeunes pour le climat qui marchaient aux côtés de Greta Thunberg ou encore celles et ceux qui manifestaient pour #BlackLivesMatter), celles et ceux-ci se sont mis en mouvement pour faire exister certaines de leurs utopies lors de manifestations et d’actions de solidarité pendant les confinements. Certains exemples sont ceux des manifestations contre les violences policières), la campagne « Réquisitions solidaires » de bâtiments vides, les manifestations de soutien aux sans-papiers et au secteur culturel, etc. Les écarts de ces jeunes se sont donc, entre autres, expliqués par le besoin de s’engager politiquement par d’autres moyens que ceux, plus classiques, de la participation au processus de vote. Loin de légitimer les accusations d’irresponsabilité, beaucoup sont sorti·es dans les rues par envie de « faire changer les choses » et faire exister leurs utopies d’un collectif qui ne se vit plus intimement en fonction d’un « nous » national.

OLIVIER SERVAIS : Une chose que l’on a beaucoup éludée dans cette crise, c’est l’impact de se couper de ses liens sociaux à une période de la vie (adolescent·es et jeunes adultes) où on bâtit ses réseaux sociaux pour la vie. Pour eux donc, vivre confiné, vivre avec des contacts limités, c’est le prix de chaque humain, mais en outre le prix particulier d’une période de la vie ou les contacts sociaux sont une base pour la vie. Une période où il paie le plus. Et les jeunes ont dans cette crise été doublement solidaires car ils ont appliqué des mesures alors qu’ils n’étaient pas à risque ou très peu. Et pourtant ils l’ont fait dans un contexte où on les a stigmatisés et pour sauver une génération qui n’est pas la leur… Particulièrement une majorité de boomers qui a plutôt contribué à ternir leurs perspectives d’avenir puisque c’est la génération qui a produit la structure même de la société d’hyperconsommation dans laquelle nous sommes et qui n’est pas durable. Alors certes, ne me faites pas dire ce que je ne dis pas, tout le monde n’a pas été d’un seul camp, d’une seule position, mais les tendances sont là. Ceux qui criaient en 68 « il est interdit d’interdire » interdisent à grand renfort d’atteinte aux libertés fondamentales dont celles des jeunes.

Or, une enquête Sciensano d’avril 2021 montre que ces jeunes, stigmatisés, dépeints comme égoïstes ou individualistes ont globalement respecté les mesures. On le voit d’ailleurs dans la faiblesse de la contestation. Leur rapport au politique a pour moi été beaucoup plus de l’ordre de la ruse, de l’évitement, que de l’affrontement. Pour reprendre la dichotomie de Michel de Certeau[3.M. de Certeau distingue la stratégie de la tactique. La stratégie est le calcul de rapports de forces qui tient en compte un système de règles, d’éléments fixes et rigides, établi par les dominants. Mais il existe aussi la tactique qui « n’a pour lieu que celui de l’autre. Aussi doit-elle jouer avec le terrain qui lui est imposé tel que l’organise la loi d’une force étrangère… Elle fait du coup par coup. Elle profite des occasions et en dépend… Elle y braconne. Elle y crée des surprises. Il lui est possible d’être là où on ne l’attend pas. Elle est ruse. En somme c’est l’art du faible. » (M. de Certeau, L’invention du quotidien, t. 2, Paris, Gallimard, 1990, p. 60-61).], ils ont été dans la tactique, au coup par coup, pas dans la stratégie.

MURIEL SACCO : On a tenté de dénaturaliser le discours médiatique et institutionnel qui tendait à présenter les jeunes et leurs pratiques sociales uniquement comme des transgressions égoïstes des règles du confinement, comme des vecteurs de la diffusion du virus et le signe d’un égoïsme de leur part au prisme de terrains d’enquête avec lesquels nous étions déjà liés. L’émeute de Cureghem d’avril 2020 suite au décès d’Adil causé par la course-poursuite que la police a engagé alors qu’il tentait de se soustraire à un contrôle policier avait, selon moi, une dimension politique encore plus importante à ce moment du confinement. Elle montrait la pression accrue des contrôles sur les jeunes de ces quartiers, ce qui rendait le vécu du confinement encore plus difficile. Sortir pour manifester la colère et le sentiment d’injustice face aux violences policières visait à s’opposer au traitement discriminatoire et violent vécus par ces jeunes au quotidien.

Cette émeute a donc été pour moi un point de départ d’une réflexion sur la façon dont les jeunes de ces quartiers vivaient le confinement et les mesures sanitaires. Pour le chapitre, je me suis intéressée aux raisons qui poussaient ces jeunes à sortir de chez eux, au-delà de l’émeute. Dans les quartiers populaires urbains francophones, les motivations à sortir du domicile n’étaient pas uniformes. On y retrouve autant de la défiance à l’égard de l’ordre social et des autorités policières, que des actes de solidarité pour aider les plus vulnérables qui donnent le goût de l’engagement ou encore un besoin de relâchement face à la pression de la famille et de l’exiguïté de l’habitat qui ne permet pas de s’isoler. La défiance et l’engagement solidaire expriment des rapports différents au politique. La défiance témoigne d’un rejet des nouvelles normes sanitaires qui sont vues comme une marque supplémentaire de la discrimination ethnique et de l’exclusion sociale vécue. Au contraire, l’engagement solidaire dans ces quartiers illustre plutôt la volonté de contribuer à un « autre monde », à savoir un système social différent et plus inclusif. Il s’agit de donner du sens et une dimension collective à leur existence. Si les plus défiants affichaient ouvertement leur scepticisme quant à la réalité de l’épidémie, les seconds démontraient plutôt un respect des gestes barrières pour éviter la contamination de leur famille. Par contre, ces jeunes partageaient le sentiment d’être encore davantage la cible des contrôles policiers depuis le début de cette crise sanitaire.

Du confinement strict aux rencontres dans les parcs, aux lockdown parties ou aux émeutes de quartier suite au décès du jeune Adil le 10 avril 2020, les réactions des jeunes aux mesures sanitaires pour lutter contre le covid-19 diffèrent-elles socialement et si oui, sur quelle base ?

OLIVIER SERVAIS : Il est clair que qui dit tactique locale, dit diversité. Selon les contextes, selon les milieux, selon les acteurs, on a vu à Liège, Bruxelles ou Louvain-la-Neuve des contestations, ou des fêtes massives avec cette finalité. Mais on a perçu aussi de l’indifférence et de la ruse, voire même de l’ignorance des règles en zone rurale, comme si le covid-19 et sa gestion n’y existait pas ou moins. Les médias utilisés sont demeurés très mainstream toute une partie de la crise, et donc la communication politique ne les touche pas ou plus. Ce n’est pas un divorce entre système politique et jeunes, c’est une indifférence mutuelle. Les lockdown parties hautement médiatisées ne sont que la partie visible de l’iceberg. Elles se font tantôt par contestation, mais tantôt aussi par méconnaissance des règles. Il faudra attendre le recours à des influenceurs ou des youtubeurs pour voir émerger une prise de conscience de cette incapacité à pénétrer ce monde de la jeunesse.

CHLOÉ ALLEN : La violence normative des mesures visibilise le manque de prise en compte, de la part du gouvernement, des réalités des personnes aux intersections de plusieurs oppressions (classe, race, genre mais aussi de génération, d’âge). Elle contribue à perpétuer ces violences croisées et alourdit la double peine vécue par les personnes minorisées pendant la période pandémique.
Si les réactions sont diverses, elles sont aussi représentatives des inégalités et de la complexité des réalités vécues par les jeunes. Des émeutes aux répressions de manifestation en solidarité avec les personnes sans-papiers en passant par les amendes lors de distributions de colis alimentaires et les descentes de police dans les espaces de vie privée, le confinement a marqué de son sceau toute une génération de jeunes. Enfermé·es chez leurs parents, isolé·es face à leurs études, en colocation ou en squat, chacun·e a dû chercher des façons de donner du sens aux mesures et à la réalité de la pandémie mondiale. Certain·es ont respecté les réglementations à la lettre, d’autres se sont mobilisé·es pour faire vivre leur besoin de lien social, de solidarité ou d’indignation.

Pour ce qui est des lockdown parties, leur dénomination reste à ce jour ambivalente, évoquant des réunions festives démesurées, du folklore étudiant à la rave party. Lorsque nous questionnons les jeunes, nous nous rendons compte que ces réunions illégales prennent de nombreuses formes. L’amalgame est rapidement fait entre une fête d’anniversaire entre cohabitant·es, les réunions entre « familles choisies », les concerts clandestins et de simples délations de voisinage.

MURIEL SACCO : Les réactions des jeunes diffèrent selon le groupe social d’appartenance, mais aussi au sein de ces différents groupes sociaux et au sein des espaces géographiques, tels que le quartier. Notre enquête montre l’extrême diversité des attitudes et des pratiques des jeunes. La fête n’a pas été le seul motif de sortie de l’espace résidentiel. Par ailleurs, la fête revêtait également une forte dimension de survie à un âge où les rencontres dans les espaces publics font partie intégrante de la socialisation et de la construction identitaire. Ce qui est le plus socialement différencié, c’est peut-être la conscience de l’arbitraire de la répression policière. Confrontés depuis longtemps au contrôle policier, les jeunes des quartiers populaires l’appréhendent comme une dimension de leur réalité quotidienne, certes injuste, mais qui rend leur présence risquée et, encore plus, en temps de confinement et d’application des mesures sanitaires telles que le couvre-feu ou le port du masque. Si l’émeute de Cureghem a eu une forte visibilité, elle occulte sans doute le fait que la plupart des jeunes de ces quartiers subissent les contrôles policiers de façon pacifique avec déférence et résignation. Avec un événement comme la « Boum », en avril 2021, qui est postérieur à l’écriture de notre chapitre, on a vu que certaines classes sociales y avaient été moins confrontées dans leur vie d’avant-confinement, car menant des existences plus conformes aux desseins et au maintien de l’ordre politique et social. La gestion du covid-19 a été ainsi un moment d’extension des cibles de la répression policière à des groupes sociaux qui y avaient été peu confrontés auparavant. Les modes de vie et les colères des classes populaires font depuis longtemps l’objet d’une stigmatisation politique et de répressions multiples à travers les formes de discrimination qu’elles vivent dans le système scolaire, dans leur accès aux prestations sociales, le marché de l’emploi et du logement, mais aussi dans l’espace public.

Si ces formes de réactions et d’activités varient, ne revêteraient-elles pas néanmoins un sens similaire ?

OLIVIER SERVAIS : Si les émeutes et rassemblements comme la Boum en avril 2021 ont fait beaucoup parler d’eux, c’est surtout dans l’estompement général des règles et le discrédit de l’action publique que se manifeste une cohérence tous groupes confondus. On ressent aussi une division évidente selon qu’un jeune ait été touché ou non par la maladie, lui-même ou un proche. C’est donc l’expérience de la maladie qui joue ici plutôt une fonction de différentiation. Avec le temps, la question de l’équité des mesures et celle du sens et des contradictions de celles-ci devient centrale. Et accélère l’estompement de la norme et la déliquescence du respect des règles.

Par ailleurs, on n’a pas assez mesuré que contestation ou ruse sont deux modes d’appropriation de la crise qui permettent d’éviter un troisième terme : la dépression et l’effondrement. Exister face à l’incontrôlable ou face à l’absolutisme de la loi, c’est aussi une modalité fondamentale de la résilience. Dans toute société, le « trickster », cette figure qui conteste le système pour lui faire renouer avec le sens des règles et des institutions est fondamentale. Les jeunes furent une forme étonnement légère de cet aiguillon indispensable, de « trickster » en temps de pandémie.

CHLOÉ ALLEN : Sur mes terrains de recherche, les jeunes se soucient de « leurs vieux » malgré les écarts aux règles. Mais leurs urgences sont en tensions : celle de vivre et forger le monde qu’ils et elles veulent pour leur avenir, et celui des règlementations sanitaires qui ne respectent pas, selon elles/eux le « care communautaire » et le « consentement », jusque dans la gestion de la mort. « Ils gardent des corps en vie, pas des gens » me dit une jeune.

Cette tension entre les différentes formes d’écarts est loin de se résumer par une interprétation binaire séparant celles individualistes et festives de celles solidaires et communautaires. Ce que ces écarts disent de la jeunesse est avant tout une crise de confiance des jeunes envers les pouvoirs publics. Plus largement, ils traduisent un sentiment de désillusion par rapport aux formes de représentations démocratiques et un désenchantement voire une trahison par rapport à ce qui leur est proposé en termes d’avenir sociétal. Par ailleurs, ces mesures sanitaires réaffirmant les inégalités et les violences normatives qu’ils et elles souhaitent combattre demandent des formes d’adaptations brutales. Ces dernières, ayant des impacts majeurs sur l’avenir et la santé mentale des jeunes alors qu’ils/elles sentaient, en contrepartie, peu de flexibilité étatique face à leurs revendications transformatrices et utopiques.

MURIEL SACCO : La dimension commune de ces réactions et pratiques variées observées est l’impossibilité de vivre dans ces conditions de liberté si limitée. Les règles introduites pour limiter la diffusion de la pandémie comportent une dimension d’exclusion très importante qui est perçue par les jeunes. Ils font partie de ces groupes vulnérables dont les besoins sont peu pris en considération et ces manifestations de transgression sont l’une des illustrations de cette prise de conscience. Leurs réactions mettent en évidence la dimension de résistance à un ordre politique, social et policier qui laisse peu de place aux groupes vulnérables ou aux besoins moins reconnus.

(Image de la vignette et dans l’article sous CC-BY 2.0 ; photographie intergénérationnelle, prise par Susan Jane Golding en 2021 dans le métro new-yorkais.)