Politique
Mouvement citoyen et démocratie locale : l’expérience schaerbeekoise
10.06.2021
En guise d’apéritif, Felipe Van Keirsbilck nous dit pourquoi nous intéresser à cette aventure citoyenne
originale. Au début des années 1970, les communes populaires bruxelloises sont en crise, et parmi elles singulièrement celle de Schaerbeek. L’étouffement des quartiers populaires de la commune par un pouvoir local discriminatoire et anti-social est mis en exergue et analysé par Albert Martens. Des citoyen·nes et groupes d’action divers se mobilisent depuis l’aventure du « Parc fou » rappelée par Jean-Paul Gailly, tant pour diffuser une information correcte face au discours du pouvoir local que pour manifester leur opposition, notamment grâce au travail de précurseur de l’Agence schaerbeekoise d’information exposé par Anne Deroitte.
Après le développement de l’action du Front antiraciste contre les discriminations organisées par la commune, une liste intitulée « Démocratie sans frontières » se présente aux élections communales de 1982 (sans arriver à obtenir d’élu·es). France Blanmailland et Chille Deman évoquent ces actions citoyennes.
C’est à la veille des élections communales de 1988 que naît le mouvement pluraliste et progressiste Démocratie schaerbeekoise qui développera tout au long de ses trente (!) années d’existence une vigilance constante à l’égard du pouvoir communal. Un trajet de longue haleine dont Luc Uytdenbroek retrace l’histoire.
Si l’on assiste au fil du temps à une recomposition du paysage politique rappelée par Jean-Paul Gailly, cette
vigilance indispensable se concrétise non seulement par des assemblées citoyennes, mais aussi par une présence critique à toutes les séances du conseil communal décrite et analysée par Sylvie Kempgens et un suivi semblable du conseil de police exposé par André Degand. Pour conclure, Luc Uytdenbroek présente l’esquisse d’un bilan sur ce trajet citoyen de longue haleine.
Ce dossier a été coordonné par France Blanmailland, Jean-Paul Gailly et Luc Uytdenbroek.