Politique
Michaël Sandel et les fondamentaux de la philosophie communautarienne
28.08.2013
Michael Sandel (1953) est un philosophe politique américain, professeur à l’Université Harvard. Il est considéré comme un des chefs de file de la philosophie communautarienne. Son œuvre constitue une des critiques les plus affinées de la Théorie de la justice de John Rawls, critique développée dans Liberalism and the Limits of Justice (1982), son seul ouvrage traduit en français (Seuil, 1999). Son cours intitulé « Justice » a fait l’objet d’une retransmission télévisée et est accessible sur le web. Il a récemment publié What money can’t buy: the moral limits of market (2012).
Il faut, prétend Sandel, relever le niveau du débat démocratique, aider les gens à mieux argumenter face aux choix de société. Et, dès lors, revenir à Aristote et affirmer avec lui la priorité des conceptions du bien sur le juste.
Une société juste, dira Aristote, est celle qui juge quels sont les meilleurs, qui doit être honoré et reconnu pour l’excellence de son art, c’est ce qui est bien qui déterminera ce qui est juste. Pour Sandel, une société juste, au-delà des préjugés aristocratiques d’Aristote, ne peut pas faire l’impasse d’une discussion sur des critères qui déterminent ce qu’il est bien de faire. Autrement dit, le bien est antérieur au juste, c’est le bien qui va ultérieurement déterminer les composantes du juste.
Des critères débattus démocratiquement
Dans une conférence consacrée à « l’art oublié du débat démocratique », Sandel commente une décision de la Cour suprême des États-Unis qui a fait grand bruit : Martin Casey contre la Professional Golf Association (PGA). Ce joueur de niveau international est handicapé par une blessure et réclame de pouvoir disposer d’une voiturette pour se déplacer d’un trou à l’autre. La fédération de golf refuse et l’affaire va jusqu’en cour suprême des États- Unis. Les juges consultent les plus grands des anciens joueurs afin de rendre leur décision. Pour Casey et ses avocats, l’endurance, le fait de marcher d’un endroit à un autre ne fait pas partie de l’essence du jeu. Pour la fédération, le fait de marcher en fait partie et constitue un critère de sélection, l’endurance l’athlétique. La cour donne raison à Martin Casey à 7 voix contre 2. En effet, affirme-t- elle, l’essence même du jeu de golf consiste à mettre une petite balle dans un petit trou avec le moins de coups possible. Le fait de marcher, endurance comprise, entre chaque trou est secondaire et ne doit pas être pris en compte. Pour le juge Scalia, l’un des deux juges minoritaires, il est impossible de déterminer la nature essentielle du jeu de golf, car c’est un amusement et non une activité sérieuse comme les activités productrices de biens et de services et si c’est un amusement, les règles sont purement arbitraires et ne peuvent donc être contestées. Sandel n’est évidemment pas d’accord avec le juge Scalia et on débouche ainsi sur le centre nerveux de la philosophie communautarienne. Sandel énonce deux arguments en opposition au juge. Premier argument : aucun fan ne raisonnerait comme ça. Les fans et les joueurs sont attachés à ce qui fait l’essence de ce jeu, à ses caractéristiques essentielles, à ce qu’il doit être, et ce sont là des critères objectifs du bien, ce que les philosophes considéreraient comme une conception substantielle du bien. Pour eux, il y a des meilleurs et des amateurs et ce qui fait l’esprit du golf, ce sont des critères d’excellence qui permettent d’honorer et de reconnaître les meilleurs, ce qui rend les joueurs dignes de notre admiration. Deuxième argument plus subtil. Au fond, argumente Sandel, il n’est pas là question d’équité ; si c’était une question d’équité, il suffirait de distribuer une voiturette à tous les joueurs. Mais si chacun disposait d’une voiturette, un des critères définitionnels visant à déterminer le mieux dans le jeu disparaîtrait, à savoir l’endurance et les golfeurs ne pourraient pas faire preuve de leurs qualités athlétiques qui méritent le respect et la reconnaissance. Un critère visant à honorer et à déterminer les excellents disparaîtrait : « Il est ardu de trancher la question de ce que la justice réclame sans se confronter à la question “Quelle est la nature fondamentale de l’activité en question ? Quelles qualités, quelle excellence en lien avec cette activité valent d’être honorées et d’être reconnues ?” ».
Sandel poursuit sa réflexion avec la question du mariage des homosexuels. D’un côté, il y a ceux qui veulent maintenir une définition stabilisée et traditionnelle du mariage, l’union entre un homme et une femme avec comme critère déterminant la procréation résultant de leur union. De l’autre, les défenseurs du mariage homosexuel, pour qui la valeur déterminante dans l’union, c’est l’engagement de toute une vie dans l’amour. « Très difficile, ajoute Sandel, de parler de justice sans parler d’abord des buts des institutions sociales et des qualités qui méritent honneur et reconnaissance ». On y est, on le voit : les critères de ce qu’il est bien de faire au golf sont antérieurs, dans cette perspective, à la justice qui tranche et rend ses verdicts. Plus encore : si nous laissons au vestiaire nos positions relatives au bien, est-il possible, comme le prétendent les libéraux, de mener un débat démocratique de qualité avec la justice comme seul critère ?
Les attachements
Il s’agit de savoir « si les principes de justice qui régissent la structure de base de la société peuvent être neutres par rapport aux convictions morales et religieuses, qui sont contradictoires entre elles, adoptées par les citoyens. En d’autres termes, la question essentielle est de savoir s’il peut exister une antériorité du juste par rapport au bien »[1.M. Sandel, Le libéralisme et les principes de la justice, Paris, Seuil, 1999, p. 12.]. Pour un communautarien comme Sandel, la réponse est négative, le bien est antérieur au juste. La légitimité politique se fonde sur la tradition et non sur un contrat social conclu dans un présent sans épaisseur à partir de déductions purement rationnelles. Et puis, la personnalité de quelqu’un se découvre autant qu’elle s’invente. Elle est faite d’approbations et de reprises critiques vis-à-vis de sa tradition, de ses origines, de ses attachements. On pense ici au merveilleux texte de Tahar Ben Jelloun, La valise invisible : « Tous les migrants de par le monde subissent cette épreuve : ils traversent une frontière le cœur serré, ils entrent dans un pays comme s’ils le faisaient par effraction .….. C’est que l’arrachement est une violence en soi ; quitter sa terre, quitter une partie de sa famille, s’arracher, c’est-à-dire extirper les racines et les transporter ailleurs est une opération violente qui ne se fait pas sans douleur. .…. Pour parer à l’angoisse du passage, on passe d’un État à un autre, on se rassure en ramenant avec soi des éléments de culture ; c’est ce que j’appellerai “la valise invisible” car elle contient tout ce qui définit l’être culturel, culture s’entend ici dans le sens large, c’est-à- dire ce qui constitue l’ontologie identitaire ». Si les immigrants, les sans-papiers deviennent des citoyens, doivent-ils laisser leurs attachements dans les vestiaires de l’arène démocratique ?
Le bien n’est pas toujours l’objet d’un choix
Sandel insiste pour affirmer que le bien réside souvent dans le plein développement de certains attachements familiers, nationaux, religieux, (morale populaire, dévouement parental, sacrifice national…) et ces dévouements et sacrifices sont constitutifs de notre identité. Et même si nous donnons un crédit certain au fait de s’arracher, de contester sa tradition, cela signifie encore « se construire à partir de sa tradition ». Les cadres de référence à partir desquels nous allons nous construire et nous situer ne sont pas là à notre disposition sur un marché culturel, mais ils sont constitutifs de nous-mêmes, ils nous habitent et construisent souvent notre identité à notre insu, par des processus non assumés consciemment. Je me découvre et je m’invente à partir d’un espace de dialogue, d’une communauté où je suis reconnu et où je désire être reconnu.
En outre, je me construis par ce que je raconte et par ceux qui m’écoutent. Je me trouve en racontant « comment j’en suis arrivé là ». Le sujet des communautariens est encastré dans une gangue culturelle et sociale. Je ne suis pas le maître de mon identité. Une valeur n’a de sens pour moi que si elle est socialement reconnue. Adhérer à une valeur, c’est toujours adhérer à une communauté de sens, à une tradition. Certaines conceptions de la vie bonne sont aliénantes, inauthentiques, et d’autres sont bonnes. Le communautarien juge entre des conceptions et en privilégie certaines. Et il veut qu’on en discute.
Critique des thèses libérales
En rapport avec Aristote, les communautariens affirment que l’excellence morale d’un individu réside moins dans son autonomie, mais se rapporte à des modèles de comportement fixés une fois pour toutes, les vertus. En quelque sorte, ils opposent les vertus et les vices aux droits et aux infractions telles qu’ils sont définis par les libéraux. Pour eux, un certain nombre de conceptions morales de base sont substantielles, onbespreekbaar, non négociables et constitutives, elles font partie de nous, de notre identité. Dès lors, est-il possible de concevoir un mode de gouvernance politique en dehors d’une reprise d’une tradition historique particulière ? De faire table rase de la tradition ? De concevoir la politique à partir de calculs rationnels de sujets désengagés ? Pour les communautariens, le sujet autonome prôné par les libéraux est un « unencumbered self », un moi désencombré, un moi désengagé, libre d’attaches. Plus techniquement, et cela renvoie aux familiers de la tradition kantienne, le sujet libéral est un sujet transcendantal, situé dans un pur espace rationnel et logique hors de la vie concrète, comme les individus participant à la définition des critères du juste sous voile d’ignorance dans la Théorie de la justice de Rawls. Ces anges participent à la construction du règne des fins et pour cela méritent le respect pour leur dignité, car ce sont des êtres raisonnables. Le règne des fins ?[2.Les graphies italiques soulignées mentionnent des concepts kantiens.]. Des anges, oui, des individus rationnels libérés des attachements censés asservir a priori les autres. Le sujet postulé par les libéraux est un sujet désengagé de tout collectif originel, illusoirement atomisé, comme si les collectifs n’étaient pas constitutifs de sa relative autonomie : « je renie mes attachements, je ne vaux que par mes arrachements ». D’ailleurs, affirment les communautariens, la conception d’un sujet désengagé, procédural, individuel, est elle-même le fruit de la tradition libérale : les libéraux ont aussi leurs attaches communautaires. Dans l’hypothèse où la société se développe avec une floraison de « moi » désengagés, on constatera un appauvrissement des contenus culturels divers, une destruction des cultures minoritaires. Or la diversité culturelle est une précondition des choix libres individuels. « Dans notre vie publique, nous sommes plus contraints mais moins impliqués que jamais auparavant. C’est comme si le moi désengagé postulé par l’éthique libérale était devenu réalité et se découvrait moins libéré que réduit à l’impuissance, pris dans un réseau d’obligations et d’engagements auxquels il n’a nullement souscrit et qui, de surcroît, ne sont plus médiatisés par ces identifications communes ou ces définitions de soi chaleureuses qui les rendaient supportables »[3.M. Sandel, « La république procédurale et le moi désengagé », ibid., p. 274.]. Dans la société libérale, précise Sandel, « les citoyens sont non pas des égoïstes, mais des étrangers parfois bienveillants ». Autrement dit, les libéraux intelligents ne nient pas l’intérêt des thèses communautariennes quand l’abat-jour est baissé, le soir à la maison… Ce qu’ils refusent, c’est que ce mode d’être par attachements vienne s’inscrire dans une sphère publique et politique qu’ils ont décrété pure de toute inclination sensible. Les politiciens libéraux seraient-ils des cerveaux sur pattes ?
Ce que la monnaie ne peut acheter[4.M. Sandel, What money can’t buy. The moral limit of market, New York, Farrar, Straus and Giroux, 2012.]
On peut désormais acheter des amis sur Facebook où se développe une économie de l’attention : comment faire pour être remarqué par les autres ? La firme Untelestsuper y veillera pour vous contre monnaie. Peut-on tout acheter ? « On apprend qu’il est ainsi possible de s’offrir une chasse au rhinocéros, de compenser l’émission de CO2 produit par son vol Londres-New York par un don en faveur d’un parc éolien mongol sur le site de British Airlines »[5.M. Unger, « L’argent et le reste », La vie des idées, novembre 2012.]. Pour Sandel, il convient de protéger certains objets et certaines relations dans une sphère morale régie par d’autres normes que celles du marché. Il se rapproche clairement de Marx et de ses analyses sur la marchandisation du monde. Les relations des hommes se résumeraient tendanciellement à des relations entre des marchandises. Le contrat et le droit négligent la pertinence des attachements. Payer l’autre pour le service presté, c’est se dispenser de lui dire merci. Comme Walzer, Sandel estime que certains biens ne s’achètent pas, et qu’il convient de séparer nettement les critères de la sphère marchande et de la sphère morale.
Mais – la précision est d’importance –, en s’attaquant aux nouvelles conquêtes des marchés, Sandel ne relève pas comme principe fondateur de sa critique les dimensions inégalitaires : certes, les pauvres pour survivre seraient tentés de vendre leurs enfants, ce à quoi les riches ne sont pas contraints. Mais au-delà des inégalités générées par les marchés, il y a l’effet corrosif qu’ils développent. « Corrompre un bien ou une pratique sociale, c’est les dégrader, ne pas les considérer à leur juste valeur ». Quand un membre d’une ONG américaine offre 40 dollars à une Kenyane séropositive pour se faire stériliser, elle traite cette femme comme une machine à faire des enfants endommagés et son appareil reproductif comme un moyen de gagner de l’argent. On retrouve une position parallèle à la critique que Sandel adresse au juge Scalia : il ne s’agit pas, en l’essence, d’une critique relative à l’équité, mais à la corruption possible de certaines normes appelées à gouverner l’agir commun. Si les lois du marché s’appliquent à certains biens, elles le salissent, elles en dégradent la dimension sacrée. Les normes marchandes altèrent les principes moraux qui gouvernent notre vie : les sommes mises en jeu par les bookmakers londoniens relatives à la date de la mort de Mandela salissent la sphère du sacré relatif à la vie et à la mort, les parents qui paient leurs enfants pour être polis ou pour bien travailler à l’école transforment les motivations initiales de leurs enfants : corrompre, en latin cum-rumpere, briser avec. Les logiques de marché évincent les valeurs morales. Où, dès lors, s’arrêtera la machine capitaliste à décoder, à déterritorialiser, à broyer les codes culturels, moraux et sociaux du vivre ensemble et à y substituer ultérieurement de nouvelles pratiques marchandes ? Le libéralisme culturel est-il le sergent fourrier du libéralisme économique débridé ?
Divorce
En 2012, De Waele et Vieria publient à Bruxelles un livre qui participe de ces questions[6.J.-M. De Waele et M. Vieria, Une droitisation de la classe ouvrière en Europe, Bruxelles, Economica, 2012.]. Dans quelle mesure et pour quels motifs la classe ouvrière vote-t-elle davantage à droite, dans une droite traditionnelle passéiste, valorisant l’autoritarisme, le conservatisme moral, le localisme, la défense de la petite propriété, le nationalisme, la sécurité dans la vie quotidienne, voire aussi l’autorité traditionnelle du clergé ? La position de certains communautariens français comme Michea s’apparente sans grand risque à une variété de conservatisme moral de gauche susceptible de rallier les votes ouvriers à l’opposé du libertinage et des aventures sadiennes de l’élite socialiste française. On voit dans le résultat de certaines élections que bon nombre de prolétaires votent contre leur camp, voire hors de leur camp. En Angleterre, près d’un tiers des ouvriers votent conservateur, souvent ce que l’on nomme le vote de déférence, « l’ouvrier tory aime son entreprise et admire son patron, il renonce volontairement à tout pouvoir en faveur de l’élite dont il reconnaît la légitimité .…. qui se justifie par l’hérédité, chez les plus traditionalistes, soit par la compétence, pour les plus modernes ». Les auteurs précisent : « L’ouvrier conservateur est moins syndiqué, ne vit pas dans un quartier ouvrier, issu du monde rural ou d’une région marquée par la tradition qui se traduit par une affiliation religieuse à l’anglicanisme ». En France, le nationalisme attire le vote ouvrier. « La conscience de classe, contrairement à ce qu’affirmait l’élitisme déterministe de Lénine, n’est pas exclusive d’autres identités catégorielles génératrices de sentiments d’appartenance .…., l’habitus des citoyens s’est enrichi de traces de socialisations multiples, tantôt successives, tantôt concurrentes .…., seul, le capitalisme est apatride ». En Pologne, les ouvriers et le syndicat Solidarnosc votent et soutiennent les partis de la droite nationaliste. Ce glissement du vote ouvrier est-il dû au fait que les partis de gauche méprisent les aspirations à la sécurité, l’importance du sentiment religieux et du sentiment national ? Comment expliquer le succès de la gauche suédoise dès le début des années 30, sinon par la conjonction du nationalisme et de la constitution d’un État national où la social-démocratie est intimement mariée au nationalisme ? Il semblerait que les valeurs morales et culturelles des bobos, qui apportent un soutien sans faille aux partis de gauche, s’opposent aux valeurs du monde ouvrier craignant la mondialisation, les délocalisations qui s’y accompagnent, la précarité, l’allongement du temps de travail, la baisse du pouvoir d’achat, la fin du repos dominical et le mauvais fonctionnement des signaux sur les voies ferrées. Les ouvriers sont sur la défensive et valorisent dès lors des tendances sécuritaires portées par les partis de la droite extrême, voire de l’extrême droite. Face aux postmatérialistes bobos et aux stages en ashram, au pain complet des boulangeries conviviales, « Bread and butter » se conjugue aisément à « Law and order ». C’est peu dire que le mouvement ouvrier, en butte aux attaques constantes du néolibéralisme est sur la défensive. Les valeurs sécuritaires, auxquelles l’extrême gauche littéraire et sadienne est aveugle et pour lesquelles elle réserve un mépris affiché pourraient induire une droitisation extrême du vote ouvrier. Les ouvriers sont les perdants de la mondialisation et sont sensibles aux sirènes de l’extrême droite qui déploie une rhétorique de concurrence déloyale en évoquant les bas salaires pratiqués dans les pays tiers. Le vote ouvrier d’extrême droite serait protestataire, attestant la perte des repères sociaux, la dissolution des solidarités collectives, un désenchantement politique, la perte de confiance dans les élites jugées incapables de les défendre et de faire face à ces transformations. On peut évoquer le chauvinisme du bien-être, chacun pour soi dans son pays, mais on a là un communautarisme de droite nationalitaire et autoritaire à l’opposé des familles libérales où Œdipe part en couille. Pour sortir de cette opposition stérile communautariens/libéraux, il conviendra dès lors d’établir une circularité dialogale, une coopération conflictuelle entre les affiliations au bien des minorités se présentant en toute légitimité sur l’espace public libéral rendu curieux plutôt qu’aveugle à ces singularités et la fabrication libérale du juste par des lois qui viennent, à leur tour, perturber les conceptions substantielles du bien à l’œuvre dans les groupes culturels dominés.