Si le cartel entre les sociaux-démocrates (PvdA) et les Verts de GroenLinks a eu la satisfaction de devancer la liste de droite radicale du PVV, devenant ainsi premier parti, il serait exagéré de parler d’éclaircie. En effet, son résultat est en-deçà du total que les deux formations avaient obtenu chacune de son côté, en 2019, avec un siège de perdu. Et si on y ajoute le tassement du SP (Gauche radicale), les trois formations de gauche perdent 10 % des voix par rapport à 2019. Pendant ce temps, le parti d’extrême-droite de Geert Wilders (PVV) est passé de 1 à 6 sièges. Derrière, c’est une grande fragmentation des voix, avec 12 % pour les libéraux, 10% pour les chrétiens-démocrates, 8 % pour les libéraux-sociaux, 5 % pour le mouvement des agriculteurs, 5 % pour les européistes de Volt, ou encore 4,5% pour le parti animaliste. Dans ce paysage politique morcelé, on peut néanmoins saluer l’effort des sociaux-démocrates et des verts pour construire une alliance de gauche.

Précédemment : Sorti largement vainqueur des dernières élections législatives en novembre dernier avec 23,50% des voix et 37 sièges sur 150, le parti d’extrême droite (Parti pour la liberté, PVV) avait la tâche délicate de former un gouvernement de coalition dont son leader, Geert Wilders, se voyait déjà Premier ministre. Les choses se sont néanmoins compliquées ce 6 février après la décision du nouveau parti centrise emmené par Pieter Omtzigt (Nouveau contrat social, NSC) de se retirer de se retirer de la table des négociations, laissant le PVV dans l’incapacité de former un gouvernement majoritaire. Est-ce à dire qu’un retour aux élections constituerait une éclaircie ? Rien n’est moins sûr, alors que certains sondages annoncent un renforcement ultérieur de l’extrême droite. Mais il n’est pas impossible de voir les rayons du soleil percer cet épais brouillard, sachant que les sondages avaient brillé par leur imprécision lors du dernier rendez-vous électoral…