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L’universalisme manipulé

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Dans ce billet, Henri Goldman interroge les utilisations droitières du concept d’universalisme. Posant que celui-ci n’est pas autre chose que le socle des droits humains, il dévoile l’étrange retournement logique qui le rend aujourd’hui si populaire dans le chef des nationalistes et autres nostalgiques des identités nationales. Il en profite également pour analyser la dernière livraison de la revue Regards, éditée par le Centre communautaire laïc juif.

Au nom de l’universalisme, les héritiers français de Manuel Valls et l’aile droite de la macronie sont désormais entrés en compétition/complicité directe avec le Rassemblement national de Marine Le Pen. Darmanin, le ministre de l’Intérieur, estime même que celle-ci est « un peu dans la mollesse » face à l’islamisme. Pêle-mêle, ce petit monde s’en prend :

  1. aux islamogauchistes qui tiennent le haut du pavé dans le monde de l’enseignement: « Loin de transmettre un savoir à leurs élèves ou leurs étudiants, certains professeurs et enseignants entretiennent sciemment la confusion entrer enseignement et militantisme, en ne laissant aucune place à la complexité, au libre examen et à l’esprit critique » ;
  2. à «une forme identitaire et victimaire (?) de l’antiracisme» qui nourrirait «une hostilité croissante envers l’universalisme», lequel serait, à ses yeux, « assimilé à un projet raciste, colonial, sexiste et “blanc” » ;
  3. aux partisans de la laïcité inclusive qui serait « un oxymore » (une contradiction dans les termes), car le but de la laïcité « est précisément de ne pas prendre en considération la religion et de garantir ainsi l’égalité entre les citoyens (?) ».

… la suite de l’article est sur Le blog cosmopolite d’Henri Goldman.

(Image de la vignette et dans l’article sous CC-BY 2.0 ; photographie de Gerald Darmanin en avril 2019, prise par Jacques Paquier.)