Politique
It’s a free world
10.02.2008
Le dernier film de Ken Loach, qui évoque le travail clandestin en Angleterre, a des résonnances particulières en Belgique, où la situation des étrangers en séjour régulier (les «sans-papiers») défraie la chronique depuis cinq ans. Les accords de l’Orange bleue laissaient entrevoir la régularisation de ceux qui pouvaient justifier d’une possibilité d’embauche. Cette proposition avait le soutien déclaré de l’Unizo, la fédération des prospères PME flamandes qui ont les moyens d’engager légalement. Les acords «Orange bleue» avaient été globalement critiqués par le PS soucieux de coller au plus près des revendications des sans-papiers qui, pourtant, sur ce point précis, espéraient beaucoup — et sans doute trop — de cette petite ouverture. Aujourd’hui que le PS est au gouvernement, rien ne devrait s’opposer à ce qu’une des rares (bien que très marginale) avancées de l’Orange bleue entre en vigueur dans attendre. A l’heure de mettre sous presse, toujours rien. Aux dernières nouvelles, le ministre de l’Intérieur, grand partisan des migrations économiques dont les «sans-papiers» pourraient constituer un premier contingent, commencerait à s’activer…