Politique
Italie : une insurrection pour « revoir les étoiles »
27.09.2021
Le 9 juillet dernier, les travailleurs de la filiale italienne de la GKN située à Campi Bisenzio, aux portes de Florence, et qui fabrique des composants pour les secteurs de l’automobile et de l’aéronautique sont en congé extraordinaire. Un congé octroyé par la direction pour des raisons « d’organisation ». La GKN dont l’histoire commence aux débuts de la révolution industrielle — sa création remonte à 1759 — était un fleuron de la sidérurgie britannique, mais qui après deux siècles et demi d’existence et de pérégrinations multinationales a été captée en 2018 par un fonds d’investissement anglais, Melrose, qui avait lancé une OPA hostile à son encontre.
C’est donc, chez eux, pendant ce jour de congé que les 422 travailleurs et travailleuses de la GKN vont recevoir un mail ou un SMS leur annonçant leur licenciement et la fermeture définitive de leur entreprise. Inutile de se rendre encore à l’immense usine construite au milieu des champs toscans en 1996. La méthode est d’une brutalité sans précédent. L’entreprise se porte bien, les carnets de commandes sont remplis et les bilans sont positifs et elle a bénéficié de 3 millions d’euros d’aide au développement de la part de l’État italien. Le fond Melrose a simplement décidé de délocaliser pour produire à moindre coût et d’en avertir le personnel par mail…
… la suite de l’article est sur Le blog-notes de Hugues Le Paige.