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L’entreprise nous appartient aussi

Troisième conférence-débat du cycle: « La gauche peut-elle changer la société? » L’entreprise nous appartient aussi Le Mouvement ouvrier doit renouveler son action et sa pensée dans le domaine de la démocratie économique. Une vieille idée qui reste révolutionnaire encore aujourd’hui ! La gauche doit parvenir à créer des rapports de force qui permettent aux travailleurs et aux usagers de peser sur les choix de l’entreprise. Il faut par exemple que les travailleurs soient davantage impliqués dans les domaines de l’organisation et du temps de travail, de la formation ainsi que de la répartition des ressources et des profits (par exemple la gestion des fonds de pension) ou des choix en matière d’investissement, notamment en recherche et développement. Nous ouvrirons la réflexion au départ des recherches d’Isabelle Ferreras qui montrent que le travail est une expérience «politique» fondée sur une aspiration à la justice démocratique. Même si on ne le lui reconnaît pas, le travailleur reste un citoyen, même au travail ! Il n’y a pas de raison de penser que l’entreprise doive rester la propriété des seuls actionnaires. Il faut d’urgence construire des relations collectives de travail où les travailleurs soient pleinement considérés comme citoyens. Isabelle Ferreras est sociologue et politologue, chercheur qualifié du Fonds national de la recherche scientifique (FNRS). Elle est professeur de sociologie à l’U.C.L. et senior research associate du Labor and Worklife Program de l’Université d’Harvard (USA). Elle a écrit Critique politique du travail. Travailler à l’heure de la société des services (Paris, Presses de Sciences Po, 2007). Avec les interventions de Thierry Jacques (président du MOC) et Claude Rolin (secrétaire général de la CSC) Débat à Namur, à 20h. A l’Arsenal (salle Grenier) 11, rue Bruno à 5000 Namur (centre-ville, le long de la Sambre) Pilotage : Ciep (MOC)