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Un homme de dialogue à la tête de la FEB

La FEB s’est choisi comme nouveau patron des patrons, le Bruxellois Jean-Claude Daoust, de Daoust Intérim. Bien connu du terrain social bruxellois, Monsieur Daoust est de tout le débat sur l’emploi, le chômage et l’exclusion, impliquant de sa personne dans les projets d’insertion socioprofessionnelle avec l’Orbem, les CPAS et les associations locales. C’est un humaniste convaincu, et convainquant, chaleureux, sensible aux enjeux sociaux de la ville. Est-ce à dire, qu’après les ukases néolibérales des faucons de la FEB, qui ont conduit à l’échec de l’accord interprofessionnel, les employeurs se sont choisis une colombe, chargée de renouer le dialogue avec le monde du travail. À la veille du débat sur l’avenir de la sécurité sociale, la volonté affichée est-elle de réconcilier le nord et le sud au travers d’une figure emblématique d’un capitalisme belge d’union, mettant au travail, bruxellois, flamands et wallons au quatre coins du pays? Ce seraient des signes plutôt positifs, si, plus pragmatiquement, sa nomination ne traduirait pas également la montée en puissance du secteur de l’intérim, au sein de la FEB. Ce secteur connaît une croissance soutenue de son activité, qui est aujourd’hui créatrice net d’emploi (grâce notamment aux subsides publics des titres services ). Mais, avant toute chose, la reprise en main par le privé des activités de placement et la banalisation du travail intérimaire, ont fait du secteur de l’intérim le bras armé du patronat contre les «rigidités» du travail et le chantre idéologique de la libéralisation du marché de l’emploi.